Les 13 Dispositifs d’Accompagnement à la Coordination d’Occitanie (DAC) utilisent le Système de Partage d’Informations et de Coordination (SPICO) en Occitanie depuis plus de deux ans. Céline Labeaute, référente territoriale du DAC 81, partage son expérience métier sur les usages de cet outil numérique pour la coordination de parcours de soin complexes. L’utilité est aujourd’hui avérée mais l’intégration de cette nouvelle pratique a nécessité une adaptation de leurs modes de travail.
Quels sont les usages de SPICO dans votre DAC ?
Le module dossier nous sert à inviter les professionnels de santé dans le cercle de soin de l’usager pour coordonner son parcours et à indiquer les réunions pluridisciplinaires (RCP) et les visites au domicile. Cela nous permet d’avoir une image claire et synthétique du suivi du parcours, notamment à travers la ligne de vie.
Nous utilisons aussi la messagerie instantanée de SPICO (Discussions) avec certains professionnels. Elle permet d’avoir une meilleure réactivité dans les échanges, notamment avec les médecins traitants lorsqu’ils ne sont pas joignables au téléphone. Mais elle reste encore trop peu utilisée et on ne peut pas contacter tous les professionnels avec qui nous aurions besoin d’échanger. Lors de nos rencontres avec les acteurs du Tarn, nous leur parlons de SPICO. Nous avons d’ailleurs organisé des petits déjeuners avec Agnès Basquin, animatrice territoriale du Tarn chez e-santé Occitanie, pendant lesquels SPICO Discussions a été présenté à nos interlocuteurs.
Qu’est-ce que l’utilisation de cet outil numérique a changé pour vous ?
Intégrer le numérique en santé dans nos pratiques a nécessité une adaptation de nos méthodes de travail.
Au sein du DAC, la mise en place de SPICO nous a également demandé beaucoup de changements. Nous avons rencontré des difficultés pour avoir un process harmonisé en fonction des situations prises en charge.
Deux ans plus tard, maintenant que les process ont été adaptés, l’outil nous permet d’assurer une coordination plus fluide avec les autres professionnels autour du parcours de l’usager.
Quels conseils donneriez vous aux futurs utilisateurs de SPICO ?
Mon premier conseil est de se former mais aussi de prendre son temps. Il y a beaucoup d’onglets dans SPICO Dossiers, il faut y aller progressivement. Prenez le temps nécessaire pour apprendre à compléter l’outil correctement !
A terme, il est important de saisir toutes les informations du patient dans l’outil. C’est fondamental car cela nous permet d’extraire les statistiques d’activité.
Au DAC 81, nous avons mis en place une procédure qui permet de guider dans l’utilisation de l’outil. Et surtout nous avons travaillé étroitement avec l’équipe du GRADeS durant le déploiement, le temps de nous approprier SPICO.
Quel a été l’accompagnement de l’équipe coordination du GRADeS ?
Nous avons eu des temps de formation et d’échanges très réguliers avec le GRADeS, notamment avec Estelle Jeandel et Lucien Lucido, très présents et réactifs. Pour les problèmes techniques nous avons été aidés par le Centre de services. Cela nous a permis de monter en compétences sur SPICO Dossiers. Par exemple au début nous n’arrivions pas à voir simplement où en était le coordinateur dans le parcours de soin du patient. D’où la nécessité de points réguliers avec l’équipe.
Pour les coordinateurs de parcours qui sont dans l’équipe depuis le début, la mise en place a été fluide. Pour l’équipe de soins palliatifs, il y a eu une montée en compétences en 2023. Là aussi, l’équipe a dû s’approprier l’outil, et il a fallut réajuster la façon de travailler.