Accueil > Articles & témoignages > RETEX INS de la Clinique Rive Gauche : “Une intervention valorisante et bénéfique”

L’utilisation de l’Identité Nationale de Santé (INS) pour référencer les données de santé est obligatoire depuis le 1er janvier 2021. Axe important dans le Ségur numérique, le déploiement de l’INS permet aux usagers de disposer d’une identité unique et pérenne et facilite l’échange et le partage des données de santé entre l’ensemble des acteurs intervenant dans la prise en charge sanitaire et le suivi médico-social de la personne. Plus largement, le projet de mise en œuvre de l’Identité Nationale de Santé peut s’accompagner dans la structure d‘une démarche d’amélioration de la qualité des pratiques en identitovigilance. 

Le GRADeS e-santé Occitanie accompagne les établissements de santé et du médico-social dans la mise en œuvre de ce projet dans leurs structures, aussi bien sur le volet déploiement de l’INS que pratiques d’identitovigilance.

Première étape : remplir les prérequis  

Afin de pouvoir mettre en place l’INS au sein du CH de Cahors, certains prérequis étaient nécessaires. En effet, toutes les identités de la base-patient du CH Cahors (et au fur et à mesure des autres établissements du GHT 46) ont été basculées sous le statut « provisoire ». Des Cartes de Professionnels de Santé (CPx) nominatives ont également été commandées pour tous les agents intervenant sur la gestion des identités. Enfin, des lecteurs de cartes compatibles ont été installés sur les postes informatiques liés à la gestion des identités. 

En continu : Informer en interne et en externe 

Un plan d’information a été mis en place au sein de l’établissement pour expliquer la démarche. Un travail important de sensibilisation et de formation sur l’INS a été réalisé à chaque étape pour les personnels concernés. Parallèlement, une communication à destination des usagers a été réalisée sur deux messages principaux : expliquer les nouvelles modalités de recueil de l’identité et présenter les démarches à entreprendre pour la régularisation en cas d’erreur. 

Une propagation de service en service de l’INS au sein du CH pilote d’Occitanie 

Les possibilités d’appels vers le téléservice INSi (opéré par la CNAM) ont été déployées au fur et à mesure, selon un schéma programmé sur les 3 points de saisie des identités, et pour chaque nouvelle admission : les services d’hospitalisation, puis les services de consultation et enfin le service des Urgences. Lors de ces différentes étapes, Vincent Goutines, responsable informatique de l’établissement, qualifie l’accompagnement par le GRADeS, d’important et constant, en particulier au niveau organisationnel, mais aussi au niveau technique. 

Des usages en développement 

L’établissement parvient aujourd’hui à 75% d’identités qualifiées, c’est-à-dire des identités qui ont été vérifiées conformément à un document officiel et obtenues par un appel au Téléservice INSi. Le taux de réussite des appels est de 96%, ce qui signifie une excellente performance fonctionnelle pour vérifier la cohérence des identités entre les données saisies dans la base patients de l’établissement, celles présentées dans la pièce d’identité du patient et celles enregistrées dans le référentiel national INS.

Le traitement des identités s’effectue au fur et à mesure des prises en charge des patients, lorsqu’ils se présentent au sein de l’établissement. La mise à jour de la base est donc progressive. Ainsi, sur les 350 000 identités que la base-patient initiale du CH Cahors comprenait à l’origine, 49 000 identités ont été traitées.

L’avancée de l’INS au sein du GHT 46 est à présent en cours. A l’heure actuelle, les bases-patients du CH Cahors et du CH Gourdon ont été fusionnées. Les intégrations des CH Figeac, CH Gramat et CH Saint-Céré à cette base-patient commune devraient être réalisées prochainement. Enfin, la transmission de l’identité qualifiée pour Cahors et Gourdon vers le DMP est prévue en 2022.