Accueil > Articles & témoignages > RETEX INS de la Clinique Rive Gauche : “Une intervention valorisante et bénéfique”

La clinique Rive Gauche reçoit 45 000 patients par an, ce qui requiert un solide dispositif d’identitovigilance. Christine Houpert, responsable système d’information au sein de la structure, mène depuis 2021 le projet de déploiement de l’Identité Nationale de Santé avec l’accompagnement du GRADeS Occitanie. Aujourd’hui, l’établissement fait appel au téléservice de validation des identités pour environ 2200 patients par mois.  

Comment avez-vous été sensibilisé sur l’importance de l’identitovigilance ?

Nous avions eu un incident lié à une erreur de dossier, il y a près de 15 ans. Il s’agissait de deux personnes ayant le même nom et le même prénom. L’opération aurait pu être dramatique si cette erreur n’avait pas été détectée et corrigée. Depuis, notre cellule qualité s’est penchée très particulièrement sur le sujet, d’abord sur la gestion des homonymes puis sur les autres problématiques de l’identitovigilance.

Quelles ont été les difficultés rencontrées dans votre structure ?

Nous avons commencé par exiger la pièce d’identité des patients, la mesure n’a pas été simple à mettre en place ! Ce n’était pas une exigence dans tous les établissements donc certains patients avaient du mal à comprendre et à accepter ce changement. Nous avions l’impression d’être un peu seul dans notre coin à demander des pièces d’identité aux patients sans avoir de support spécifique à notre disposition ou de lois sur lesquelles nous appuyer. Ce que l’on attendait à l’époque, c’était un identifiant qui soit national. Sans forcément parler d’interopérabilité, mais au moins une aide nationale, un outil, afin que nous puissions être sûrs des identités récupérées au niveau des patients.

Depuis fin 2019, le référentiel national INS permet aux établissements de santé d’avoir des exigences communes

Ensuite nous nous sommes heurté au manque de réactivité de notre éditeur. Alors que l’INS devait démarrer au 1er janvier 2021, l’outil a été installé quasiment avec un an de retard. L’intervention du GRADeS e-santé Occitanie par la suite a apporté une nouvelle dynamique.

Comment l’intervention du GRADeS a-t-elle aidée votre structure ?

Je pense que l’intervention du GRADeS e-santé Occitanie a été très bénéfique et a eu un vrai impact sur les équipes. Nous étions déjà mobilisés sur le sujet mais l’intervention externe du GRADeS a permis de donner un cadre plus institutionnel à la mise en place de l’INS. L’intervenante a pris le temps d’exprimer l’importance de l’INS aux personnels et je pense que cela a vraiment aidé en termes de sensibilisation. Cette intervention a permis également de valoriser le personnel des entrées, de leur faire prendre conscience de leur rôle très important dans la prise en charge du patient. Leurs actions sont primordiales pour garantir et assurer une bonne fiabilité du processus de soin.

Comment s’est déroulé la mise en place technique de l’INS dans votre établissement ?

La première phase a été relativement rapide, une quinzaine de jours, à raison de quelques minutes par jour de charge de travail uniquement pour moi. Il s’agissait de réaliser des tests avec mon lecteur de carte afin de définir combien de temps cela pouvait prendre, quels étaient les écueils et les bugs mais aussi réfléchir à la façon dont il serait possible le mettre en place au niveau des admissions. Finalement, après avoir observé le temps de connexion au site et l’avoir jugé relativement long, nous avons décidé que les appels INSi se feraient en back office pour gagner du temps. En ce qui concerne les discordances rencontrées, nous avons réalisé un tableau récapitulatif et nous remontons régulièrement ces informations au GRADeS qui nous accompagne et remonte les éventuelles problématiques au niveau national.