Etape par étape, à partir de besoins précis tels que dépister, accéder à l’historique de prise en charge et particulièrement à l’antériorité d’imagerie médicale, échanger des informations, coordonner les soins, ou encore retrouver son ordonnance et choisir une application d’éducation thérapeutique, le parcours en cancérologie de Lucie permet d’identifier les différents services e-santé proposés aux professionnels de santé et aux patients.
Des services numériques pour les professionnels de santé dans le cadre de la prise en charge d’un patient atteint de cancer
Ce parcours illustre l’intégration du numérique en santé dans les pratiques des professionnels de santé. Les outils cités sont portés pour certains directement par les pouvoirs publics, au niveau régional et au niveau national (ANS, Assurance Maladie,…), d’autres sont proposés par des acteurs privés dans le cadre défini par la doctrine du numérique en santé et tous font donc partie du développement de la e-santé. La liste n’est pas exhaustive car cette offre est plurielle, diverse et évolutive, c’est un secteur très dynamique et c’est d’ailleurs un des freins remontés par les professionnels, la difficulté à s’y retrouver ! Le référencement dans Mon espace santé est une avancée importante pour les particuliers.
Des outils régionaux pour des usages communs en cancerologie en Occitanie
Pour les professionnels, la proposition d’outils régionaux facilite les usages communs. Le Dossier Communicant de Cancérologie (DCC), porté en partenariat par Onco-Occitanie et par le GRADeS e-santé Occitanie, permet aux professionnels de santé, hospitaliers et libéraux, impliqués dans la prise en charge de patients atteints de cancer, de partager des données médicales et de faciliter la continuité des soins. En Occitanie, plus de 1200 professionnels sont des utilisateurs actifs du DCC (rapport d’activités 2022) et 100% des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) sont suivies dans le DCC (2022).
Le transfert d’imagerie d’un établissement de santé à un autre dans le cas d’un déménagement du patient
Les informations peuvent s’échanger directement de professionnels à professionnels avec la Messagerie Sécurisée de Santé ou indirectement via le dépôt de documents dans Mon espace Santé. Mais comment faire lorsqu’il s’agit de documents très lourds comme une série d’images médicales ? On évite évidemment les sites grand public de transferts de fichiers volumineux… comme on évite les messageries non sécurisées ! La plate-forme régionale de télésanté TéléO permet par exemple à l’Institut du Cancer de Montpellier de transférer à un autre établissement toute l’antériorité médicale.
La coordination des soins ville hôpital : exemple d’une expérimentation avec les CHU de Toulouse et Montpellier
La prise en charge de certains cancers, en particulier le cancer du sein, peut entraîner une complication, le lymphœdème secondaire. Les CHU de Montpellier et Toulouse proposent un parcours de soins expérimental pour les patients atteints de lymphœdèmes en région Occitanie, quelle qu’en soit l’étiologie, primaire ou secondaire du lymphœdème, coordonné entre les centres experts et des soignants de proximité. Nommé « Lymphorac 51 », ce projet s’inscrit dans le cadre de l’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS), permettant de financer des parcours de soins expérimentaux, afin d’offrir une meilleure prise en charge et un suivi coordonné au plus près du domicile du patient.
Les professionnels de santé coordonnent la prise en charge et établissent le lien ville-hôpital via un outil numérique de coordination, SPICO. Le Dr Julie Malloizel et Karine Faucher, du CHU de Toulouse, expliquent et montrent l’usage de SPICO pour leur projet.